Israel’s five-day military offensive on Gaza has once again been marked by willful killings, destruction of civilian property and total impunity

Un mois avant la date anniversaire de 16 ans de blocus et de fermeture de la bande de Gaza pour deux millions de Palestiniens, ces derniers ont été soumis à la sixième offensive militaire israélienne depuis 2008. L’objectif officiel avancé par Israël de l’offensive militaire pré-planifiée qui a commencé le 9 mai 2023 et pris fin le 13 mai 2023 à 22h par un cessez-le-feu, était de cibler des membres du mouvement du Jihad Islamique de la bande de Gaza. En pratique, l’offensive israélienne s’est caractérisée par un large bombardement de maisons civiles dans des zones résidentielles densément peuplées, visant délibérément des familles entières, dont des enfants. Tout en prétendant que des cibles militaires faisaient partie des lieux bombardés, Israël a manqué de se plier aux règles inviolables des conflits armés tels que les principes de distinction et de proportionnalité.

Pendant l’offensive militaire de cinq jours sur la bande de Gaza, 33 Palestiniens, dont six enfants et quatre femmes ont été tués et 190 autres Palestiniens, dont 64 enfants et 38 femmes, blessés d’après le ministère palestinien de la santé. Le bureau de presse du gouvernement à Gaza a fait étatde dommages infligés à 2041 unités d’habitation, dont 93 ont été complètement détruites, 1820 partiellement détruites et 128 devenues inhabitables. Cela a causé le déplacement de familles entières habitant ce secteur principalement peuplé de réfugiésauxquels est refusé, depuis 1948, le droit de retour dans leurs maisons et terres d’origine ancestrales.

On remarquera que le ciblage et l’assassinat de familles et d’enfants palestiniens et la destruction de biens civils ne sont pas le résultat de négligences mais une politique intentionnelle et systématique. Un exemple frappant en est ce qu’on a pu voir lors de l’offensive militaire de 2014 sur la bande de Gaza dans laquelle 142 familles palestiniennes ont vu trois ou plus de leurs membres tuésdans la même attaque. Dans la récente offensive militaire de cinq jours, au moins cinq familles ont assisté au meurtre ou à la blessure d’un ou de plusieurs membres de leur famille nucléaire et à la destruction partielle ou totale de leur maison, laissant sur place des orphelins et des veuves qui, dans bien des cas, ont souffert de blessures physiques et d’effets socioéconomiques et psychologiques indescriptibles.

De plus, pendant les cinq jours de l’offensive militaire, les autorités d’occupation israéliennes ont imposé des mesures plus restrictives de punition collectivecontre les Palestiniens de la bande de Gaza qui souffraient déjà d’une crise humanitaire due à l’occupation et au blocus illégaux d’Israël. Les autorités israéliennes d’occupation ont fermé les checkpoints d’« Erez » et de « Keren Shalom » du 9 au 13 mai 2023, empêchant tout mouvement d’individus, de matériel et de services. Cela a inclus le refus de transfert de patients en dehors de la bande de Gaza ainsi que l’approvisionnement en carburantnécessaire au fonctionnement de la seule centrale électrique de la bande de Gaza ; et cela aggrave la crise humanitaire et porte plus gravement atteinte au système de santé déjà effondré. L’Autorité palestinienne de l’énergie et des ressources naturelles (PENRA) a lancé un avertissementau cinquième jour de l’offensive, d’une catastrophe humanitaire susceptible d’affecter tous les secteurs vitaux de la santé, de l’eau, de l’électricité et d’autres services. PENRA a déclaré qu’avec 16 années de blocus, la seule centrale électrique de Gaza était déjà en-dessous de la demande d’énergie et qu’au 13 mai 2023 l’agression et le refus délibéré de laisser passer du carburant avaient causé un déficit de 52% de la fourniture d’énergie. De plus, l’agression a eu de graves effets sur les secteurs agricoles et de la pêche, étant donné que les pécheurs et les agriculteurs ont été dans l’impossibilité d’accéder aux zones de pêche réduites et à leurs terres agricoles, tandis que des dommages importants étaient infligés aux terres agricoles par les bombardements israéliens.

Mise à jour sur les deux derniers jours de l’offensive militaire (de midi le vendredi 12 mai 2023 à 10h du matin le samedi 13 mai 2023).

La documentation préliminaire de Al-Haq pour les trois premiers jours de l’offensive militaire au cours desquels 31 Palestiniens ont été tués peut être consultée icihttps://www.alhaq.org/advocacy/2149…iciet ici. Les documents préliminaires qui suivent, des deux derniers jours de l’offensive militaire des 12 et 13 mai 2023, sont l’illustration du meurtre ciblé de deux Palestiniens et du ciblage intensif délibéré de propriétés civiles.

Les meurtres ciblés de deux Palestiniens le 12 mai 2023

Vers 4h20 dans la nuit de vendredi à samedi, le 12 mai 2023, des avions de chasse israéliens ont tiré un missile, sans avertissement, sur le logement de Mohammad Walid Mohammad Abdel ‘Al, âgé de 33 ans, situé au cinquième étage d’un immeuble de six niveaux comprenant 19 appartements rue Al-Nasr, dans le nord de la ville de Gaza. Il en est résulté la mort de deux Palestiniens : Iyad al-Abed Mohammad al-Husseini, âgé de 51 ans, un dirigeant des brigades Al-Quds, l’aile militaire du mouvement du Jihad Islamique et Mohammad Walid Mohammad Abdel ‘Al âgé de 33 ans. Cinq autres Palestiniens, dont deux bébés de deux ans, ont été blessés. L’appartement visé a été complètement détruit et d’autres appartements de l’immeuble et des maisons voisines ont été endommagés.

Destruction massive de maisons d’habitation causant le déplacement de 350 Palestiniens en deux jours

La chronologie ci-dessous montre la destruction totale de maisons d’habitation dans la bande de Gaza au cours des deux derniers jours de l’offensive militaire qui s’est déroulée du 11 au 13 mai 2023. Bien que les propriétaires des logements ciblés aient reçu des appels d’« avertissement » de la part d’agents des services de renseignements israéliens, directement ou via des voisins ou parents pour qu’ils évacuent leurs logements avant les frappes aériennes et /ou que les logements aient été ciblés par des « missiles d’avertissement » tirés par des avions israéliens de reconnaissance et qu’il n’ait pas été fait état de blessures graves, la destruction totale de ces résidences a abouti au déplacement d’au moins 61 familles représentant 350 Palestiniens, dont 183 enfants et 76 femmes. Dans la plupart des cas, les maisons voisines ont aussi été endommagées.

Vers 2h10 dans la nuit du vendredi 12 mai 2023 au samedi, des avions de chasse israéliens ont tiré trois missiles sur la maison d’Ahmad Ayesh Silmi Al Hashash, âgé de 41 ans, dans le quartier Mosbeh au nord de la ville de Rafah. Une famille de sept Palestiniens habitait dans la maison, dont cinq enfants et une femme. Au cours de la même attaque, deux immeubles d’habitation voisins ont été aussi totalement détruits : le logement de Kamel Mazeed Salameh Al-Hashash où vivaient deux familles de 13 Palestiniens, dont huit enfants et deux femmes ; et le logement de Mohammad Ayesh Salameh Al-Hashash où vivait une famille de neuf Palestiniens, dont cinq enfants et deux femmes.

Vers 2h15, dans la nuit du vendredi 12 mai 2023 au samedi, un avion de chasse israélien a tiré deux missiles sur un bâtiment de deux niveaux appartenant à Samir Mohammad Matar Taha, âgé de 61 ans, dans la zone d’Al-Fakoura à Jabalia, au nord de la bande de Gaza. Ce bâtiment comportait trois appartements où logeaient deux familles de huit Palestiniens, dont quatre enfants et deux femmes.

Vers 3h55 dans la nuit du vendredi 12 mai 2023 au samedi, un avion de chasse israélien a tiré deux missiles sur une résidence de trois niveaux appartenant à Kamal Ahmad Abu Teir, âgé de 61 ans, à Abasan Al-Kabira, à l’Est de Khan Younis. La résidence comportait cinq appartements abritant quatre familles comptant 18 Palestiniens, dont sept enfants et quatre femmes.

Vers 4h20 dans la nuit du vendredi 12 mai 2023 au samedi, un avion de chasse israélien a tiré deux missiles sur un immeuble de trois niveaux appartenant à Hussein Mohammad Hasan Marouf, âgé de 58 ans, dans le quartier de Al-Amal de Beit Lahia dans le nord de la bande de Gaza. L’immeuble comprenait quatre appartements où logeaient trois familles totalisant 15 Palestiniens, dont neuf enfants et trois femmes.

Vers 20h30 le vendredi 12 mai 2023, un avion de chasse israélien a tiré deux missiles sur un immeuble d’habitation de cinq niveaux appartenant à Mohammad Ali Hasan Yaseen, âgé de 60 ans, dans le quartier Al-Zaytoun dans l’est de la ville de Gaza. Cinq familles logeaient dans l’immeuble, soit un total de 24 Palestiniens, dont dix enfants et trois femmes.

À peu près à la même heure, des avions de chasse israéliens ont tiré deux missiles sur une résidence de deux niveaux appartenant à Yahya Kamil Salem Abu Obeid âgé de 55 ans, dans la ville de Deir Balah. La résidence comportait deux appartements où logeaient deux familles comptant au total 11 Palestiniens, dont deux enfants et six femmes. Le bombardement de la maison de Yahya a causé de gros dégâts dans le voisinage, dont la destruction partielle ou totale d’environ 20 maisons voisines et des dégâts partiels sur quatre départements de l’hôpital des Martyrs d’Al-Aqsa situé à une centaine de mètres de la maison visée qui sert d’hôpital de soins primaires et qui est le seul hôpital du gouvernorat de Deir Balah qui compte 350 000 habitants. L’attaque a causé des blessures légères à deux membres du personnel de l’hôpital et à un enfant parmi les patients. Six autres Palestiniens, dont quatre enfants et une femme, de résidences voisines de la maison ciblée ont été admis à l’hôpital des Martyrs d’Al-Aqsa pour des blessures légères.

Vers 1h30 dans la nuit du vendredi 12 mai 2023 au samedi, des avions de chasse israéliens ont tiré quatre missiles de reconnaissance sur une résidence appartenant à Salim Hasan Ismaïl Abu Ataa, âgé de 60 ans, dans le quartier d’Al Shuja’iyya, dans l’est de la ville de Gaza. Deux familles de 20 Palestiniens habitaient dans la résidence, avec 13 enfants et deux femmes. À noter : le propriétaire de la résidence visée est le père de Bahaa Salim Hasan Abu Al-Ata qui était un dirigeant des brigades d’Al-Aqsa. Bahaa a été tué à l’âge de 42 ans par les forces d’occupation israéliennes (IOF) le 12 novembre 2019 dans le bombardement ciblé de sa chambre qui causa aussi la mort de sa femme, Asmaa Mohammad Hasan Abu Al-Ata et des blessures à quatre de leurs enfants, dont trois étaient mineurs.

Vers 3h du matin, le samedi 13 mai 2023, des avions de chasse israéliens ont tiré un missile sur une résidence de cinq niveaux appartenant à Hazem Adel Mohammad Mohhana, 60 ans, située dans le quartier d’Al-Yarmouk, au nord de la ville de Gaza. La maison était habitée par cinq familles de 19 Palestiniens, dont cinq enfants et huit femmes.

Vers 10h05, le samedi 13 mai 2023, un avion de chasse israélien a tiré deux missiles sur une résidence de trois niveaux appartenant à Faraj Fathi Ahmad Banat, 39 ans, située à Beit Lahia dans le nord de la bande de Gaza. La résidence comprenait trois appartements, abritant trois familles de 22 Palestiniens, dont 12 enfants et quatre femmes. Résultat, deux femmes ont subi des blessures mineures. Trois maisons voisines et les réseaux locaux d’électricité et de télécommunications du quartier ont subi de graves dégâts. D’autres maisons voisines et la Mosquée Al Sheikh Saad ont également été endommagées.

Vers 11h45, le samedi 13 mai 2023, un avion de chasse israélien a tiré deux missiles sur une résidence de deux niveaux de feu Khader Radwan Mohammad Al-Za’aneen, située dans la ville de Beit Hanoun, au nord de la bande de Gaza. Cette résidence comprenait six appartements, qui abritaient six familles de 46 Palestiniens, dont 30 enfants et six femmes.

Vers 14h15, le samedi 13 mai 2023, un avion de chasse israélien a tiré deux missiles sur une résidence de quatre étages, propriété de Khalid Mustafa Badawi Nabhan, 52 ans, située dans le quartier de Bi’r Al-Na’ja de la ville de Jabalia, au nord de la bande de Gaza. La résidence comprenait huit appartements qui abritaient huit familles totalisant 45 Palestiniens, dont 28 enfants et neuf femmes.

Houriya Badawi Nabhan, 44 ans, nièce de Khalid, a dit que la maison de son oncle abritait cinq personnes handicapées, dont deux sont des enfants. Houriya a ajouté que leur équipement médical et leurs ordonnances ont été complètement perdus dans les décombres de leur maison détruite. Elle a ajouté que, lorsque son cousin, Khalid Nabhan, a reçu, à 14h le même jour, un « appel d’alerte » d’un officier du renseignement israélien d’évacuer immédiatement leur logement, Khalid a essayé de faire retarder le bombardement pour leur permettre d’avoir le temps d’évacuer les résidents, et spécialement ceux porteurs de handicap. Pour ne pas céder, les FOI ne leur ont accordé que 15 minutes avant de mener l’attaque et de bombarder leur maison.

Vers 14h30 samedi 13 mai 2023, un avion de chasse israélien a tiré deux missiles sur la maison de Mohammad Shihdeh Mohammad Al-Haou, 61 ans, située dans la zone d’Al-Jarn dans la ville de Jabalia, au nord de la bande de Gaza. La maison ciblée était habitée par une seule famille de six Palestiniens, dont trois femmes.

Vers 17h05 samedi 13 mai 2023, un avion de chasse israélien a tiré deux missiles sur la résidence de trois niveaux de feu Khalid Kamal Ali Al-Shnbari, située dans la ville de Beit Hanoun, au nord de la bande de Gaza. La résidence comprenait quatre appartements et abritait trois familles de 15 Palestiniens, dont huit enfants et quatre femmes. La même attaque a provoqué la destruction complète de deux appartements voisins, habités par deux familles constituées de six membres, dont un enfant et deux femmes.

Vers 17h40 samedi 13 mai 2023, des avions de chasse israéliens ont tiré deux missiles sur une résidence de deux niveaux, propriété d’Azmi Fadel Hasan Tafesh, 50 ans, située à l’est du quartier d’Al-Zaytoun, à l’est de la ville de Gaza. Cette résidence était habitée par deux familles comprenant 12 Palestiniens, dont sept enfants, dont deux avec des handicaps, et trois femmes.

Vers 18h samedi 13 mai 2023, des avions de chasse israéliens ont tiré deux missiles sur une résidence de trois niveaux appartenant à Ziyad Salim Husni Silmi, 50 ans, située à l’est dans le quartier d’Al-Zaytoun, à l’est de la ville de Gaza. Cette résidence comportait deux appartements et abritait deux familles, totalisant 13 Palestiniens, dont neuf enfants et trois femmes.

Vers 19h samedi 13 mai 2023, des avions de chasse israéliens ont tiré un missile sur la maison de Salah Mohammad Ibrahim Al-Loh, 34 ans, située à l’ouest du Camp de Réfugiés d’Al-Nuseirat dans le Gouvernorat de Deir Al-Balah. La maison ciblée abritait une famille comprenant cinq Palestiniens, dont trois enfants et une femme. La même attaque a également provoqué la destruction complète de la maison voisine appartenant au père de Salah, Mohammad Ibrahim Al-Loh, 68 ans, qui comprenait quatre appartements et abritait quatre familles totalisant 18 Palestiniens, dont dix enfants et quatre femmes.

Analyse juridique

Avant toute chose, il est important de souligner que toute cette offensive militaire survient dans le contexte d’une occupation illégale, dans laquelle Israël a constamment violé une série de normes impératives du droit international. Ces violations comprennent l’annexion d’un territoire, le non-respect du principe de temporalité, le manquement au respect des obligations en tant que Puissance Occupante d’agir de bonne foi et au mieux des intérêts de la population occupée, et le déni du droit inaliénable à l’autodétermination du peuple palestinien et du droit au retour des réfugiés palestiniens. Par ailleurs, le bouclage et le blocus de la bande de Gaza depuis 2007 constitue une forme de punition collective, en violation évidente du droit humanitaire international.

Les incidents susmentionnés qui ont eu lieu entre le 11 et le 13 mai révèlent en outre un schéma d’attaques généralisé ciblant des objets civils en violation des principes humanitaires internationaux, à savoir la distinction et la proportionnalité. La Puissance Occupante est tenue à faire la distinction entre les objets civils et les objectifs militaires et à diriger ses attaques uniquement contre des objectifs militaires, [1] et à utiliser des moyens et des méthodes de guerre qui ne causeraient pas de dommages excessifs à la vie des civils ou aux objets civils en relation avec l’avantage militaire attendu. [2] De tels manquements peuvent s’apparenter à plusieurs crimes de guerre passibles de poursuites par la Cour pénale internationale, dont « le fait de diriger intentionnellement une attaque en sachant qu’elle causera incidemment des pertes en vies humaines dans la population civile, des blessures aux personnes civiles, des dommages aux biens de caractère civil … qui seraient manifestement excessifs par rapport à l’ensemble de l’avantage militaire concret et direct attendu » [3]

Conclusion

La perte de 33 vies palestiniennes lors de l’offensive militaire reflète le recours systématique d’Israël à une force excessive, disproportionnée et sans discrimination contre les Palestiniens. Tandis que l’offensive militaire contre la Bande de Gaza se déroulait, les forces d’occupation israéliennes (FOI) ont tué sept Palestiniens en Cisjordanie, principalement dans les gouvernorats de Jénine, de Naplouse et de Tulkarem, le nombre total d’homicides dans le Territoire palestinien occupé atteignant de ce fait 40 Palestiniens au cours de la période de cinq jours entre le 9 et le 13 mai 2023.

Quelques heures après l’annonce du cessez-le-feu, le Premier Ministre israélien Benjamin Nétanyahou a célébré l’offensive militaire lors d’une réunion du gouvernement, faisant l’éloge des FOI et du Shin Bet tout en les remerciant pour leur « exécution parfaite » de l’offensive que Yoav Gallant, ministre israélien de la « Défense », et lui-même ont lancée pour « surprendre les terroristes à Gaza ». Au cours de cette réunion, Nétanyahou s’est vanté de la « place d’Israël en tant que puissance énergétique », évoquant sa rencontre récente avec le président de la République de Chypre, lors de laquelle ils ont examiné des projets visant à « transférer du gaz d’Israël vers l’Europe via une usine de liquéfaction de gaz à Chypre ». Nétanyahou a déclaré : « L’Europe a besoin d’énergie, elle a besoin de gaz, et créer un approvisionnement facile et peu coûteux à partir d’Israël vers l’Europe consolidera fortement la position d’Israël ». En effet, comme l’a souligné Nétanyahou, pour « propulser l’économie vers de nouveaux sommets et renforcer la place d’Israël en tant qu’important fournisseur international d’énergie », il est essentiel de dominer les Palestiniens de la Bande de Gaza dans le contexte du colonialisme de peuplement, de l’apartheid, de l’occupation illégale et du blocus sionistes, et de les priver de leur souveraineté sur leurs ressources naturelles, y compris leurs ressources côtières.

La déclaration d’un cessez-le-feu ne met pas fin au système bien établi par Israël d’oppression raciale, de domination et de dépossession. Tandis que la communauté internationale développe des accords commerciaux, des projets et des forums de « dialogue » avec Israël, les Palestiniens vont continuer à voir mourir les leurs, et leurs droits vont continuer à être violés, alors que l’impunité d’Israël reste inébranlable. Tandis qu’en mai, on a commémoré les 75 ans de la Nakba et qu’en juin, 16 ans se seront écoulés depuis le blocus illégal et les bouclages, le peuple palestinien continue de voir ses espoirs rester vains en ce qui concerne la réponse de la communauté internationale. Au lieu de nouer de nouveaux accords et de promouvoir les relations avec Israël, les États tiers doivent remplir leurs obligations légales et morales en mettant en œuvre des contre-mesures effectives et significatives, notamment des sanctions économiques, des embargos sur les armes, la rupture des liens diplomatiques, et la cessation du commerce avec l’entreprise de colonisation.

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